Partie I

Du point de vue légal...

Le dopage est défini par la loi du 23 mars 1999 comme l'utilisation de substances ou de procédés de nature à modifier artificiellement les capacités d'un sportif. Font également partie du dopage les utilisations de produits ou procédés destinés à masquer l'emploi de produits dopants.
La liste des substances interdites mise à jour chaque année fait l'objet d'un arrêté conjoint des ministres chargés des sports et de la santé. La loi ne concerne pas seulement les compétitions organisées par les fédérations, les contrôles peuvent concerner des entraînements ou des lieux où se déroulent des compétitions, à l'exclusion des domiciles.

La loi ne concerne pas que les sportifs professionnels, elle concerne tous ceux qui participent à des manifestations sportives organisées par des fédérations, qu'ils soient ou non licenciés de ces fédérations.
Ce qui donne lieu parfois à des surprises... et des exagérations. La FFA a fait des contrôles inopinés, c'est à dire surprise, sur des retraités, des jeunes adolescents de niveau médiocres. Hélas pour ceux qui étaient malades et qui avaient consommés des médicaments, ils ont vu leur licences suspendues. Autant dire que c'est un cas unique au monde qui est pratiqués qu'en France dans la FFA. (Fédération Française d'Athlétisme)

Dans le domaine médical

Dans le domaine médical, les médicaments qui sont utilisés quotidiennement sont détournés afin de doper une personne non-malade
Cela peut entraîner des complications médicales et toucher irréversiblement l'organisme.

Ethiquement

C'est de la triche, les sportifs doivent jouer le jeu du sport. De plus les sportifs dopés attirent de nombreuses personnes suspectes, pas seulement les dealers mais aussi tout ce qui gravitent autours.
Le "marché" du dopage a permis l'apparition de filières de laboratoires recrutant de nombreux scientifiques et détournant des procédées médicaux d'une façon peu éthique

Chronologie

Il est bien difficile de synthétiser une chronologie détaillée, mais pour votre plus grand bonheur nous avons décidés d'en faire une, la plus complète possible depuis nos lointains ancêtres jusqu'aux sportifs contemporains...
A toute les époques les hommes ont cherché à améliorer leurs performances à l'aide de " potions magiques ", de recettes, qui jusque dans les années 60 étaient artisanales... Mais le progrès est arrivé avec la recherche médicale et l'industrie pharmaceutique.

En fait malgré l'absence d'études faites sur les premiers homonoïdes, les premières représentations montrant l'ingestion directes de produits destinées à l'augmentation des capacités de l'organisme remonte 3000 ans environ avant notre ère. A l'époque, les vertus anti-fatigue de plantes comme l'éphédra (plante contenant un stimulant réputé : l'éphédrine) étaient parfaitement connues de plusieurs civilisations. En effet, les premières notions de dopage datent de l'Antiquité. L'Iliade et l'Odyssée sont riches en de tels exemples.

Au VIème-VIIème siècle avant notre ère, la prise de produits, à des fins de performance, connue certainement un essor considérable ainsi au VI ème siècle avant J-C., les athlètes grecs ingéraient déjà des viandes variées selon la discipline sportive qu'ils exerçaient :

  • Les sauteurs mangeaient de la viande de chèvres
  • Les boxeurs et les lanceurs, de la viande de taureau
  • Les lutteurs quant à eux préféraient de la viande grasse de porc.

L'hydromel avait la faveur des grecs et les romains faisaient appel aux propriétés tonique des feuilles de sauge. En effet 776 avant Jésus-Christ, les premiers rassemblements de sportifs, chanteurs, poètes... voient le jour à Olympie. Depuis cette date, les Jeux d'Olympie se succédèrent pendant des siècles tous les 4 ans. Dans l'intervalle de temps se déroulaient d'autres rassemblements compétitifs comme les jeux Delphiques ou Corinthiens. Chaque "période de rencontres" était un événement au point que tout s'arrêtait dans le pays. Même les guerres marquaient une trêve sacrée. La majorité de la population était concernée. Outre la couronne de laurier et l'huile sacrée, la victoire d'un athlète était accompagnée d'honneurs d'autant plus grands qu'ils rejaillissaient sur toute la province d'où il était originaire.
Dans ce contexte, la recherche d'un accroissement des performances était le but recherché des athlètes.

Si quelques régimes originaux (figues) ont été rapportés, la grande idée de l'époque était que la force dont il avait besoin, l'athlète devait la chercher dans les animaux. En mangeant leur chair, il pourrait s'accaparer leurs qualités. Le summum consistait à manger les testicules des animaux les plus forts. Nous verrons que cette pratique a été remise à la mode quelques dizaines de siècles plus tard. Elle est encore de mise dans certaines peuplades dites "primitives".

Dans d'autres contrées du monde, pendant encore quelques dizaines de siècles les populations primitives africaines partagent avec les populations amérindiennes ce besoin incoercible et permanent de dopants, c'est à dire de drogues capables d'accroître leur énergie physique et psychique, voir le potentiel sexuel des individus qui les consomment. Ainsi, les indigènes d'Amérique du Sud mâchaient les feuilles de coca, ceux d'Afrique la noix de Kola.



La noix de Kola (Afrique) était prisée pour ses vertus stimulantes ; les feuilles et les racines d'Iboga permettaient - selon le docteur Albert Schweitzer - aux indigènes du Gabon d'accomplir des efforts physiques sans ressentir les effets de la fatigue ; la feuille de coca donnait aux habitants des pays Andins (Pérou, Bolivie) la force de marcher des journées entières sans dormir ni manger...… Plus près de nous, les habitants du Tyrol usaient, pour eux et leurs animaux, de doses d'arsenic pour lutter contre la fatigue et les difficultés respiratoires.

Les lutteurs Bretons du XVéme siècle prenaient des engagements avant les luttes de ne pas utiliser des produits alors connues.



Les terrassiers hollandais pratiquaient le "dooping" au 17 ème siècle. Et même jusqu'aux années 70 les rugbyman mangeaient du (pour les avants) sangliers et (pour les ¾) de la viande de biches.

Mais d'autres moyens étaient mis en œuvre déjà :

  • Les athlètes allemands des jeux de 1936 connaissaient les amphétamines.



  • Dans les année 80 l'hécatombe des coureurs cyclistes témoignait des "progrès" inquiétants du dopages.

De nos jours, pour parvenir aux niveaux supérieurs de la performance, l'athlète doit faire "le plein" de ses possibilités physiques.

Premières prises en compte du dopage en France

Le mot dopage est issu de l'anglais "To Dope" c'est à dire prendre un excitant.

  • Ce terme est apparu en 1903 .Il est défini comme l'emploi d'excitants et les excitants eux-mêmes susceptibles au moment d'une course de donner au cheval une ardeur factice et momentanée. Il est précisé que le procédé est interdit par le code des courses et en toute occasion pour les chevaux militaires. Il semble donc que le milieu sportif avant d'essayer sur les hommes ait fait une expérimentation animale.
  • En 1950, on trouve les mots "doper", "dopping" et "dopage" avec la définition suivante : c'est absorber un stimulant ou toute substance modifiant ou exaltant considérablement certaines propriétés avant de se présenter à un examen, une épreuve sportive. Cette définition a le mérite de montrer que le dopage n'est pas un domaine réservé au sport.
Les affaires récentes
  • En 1998, pendant le tour de France, apparaît au grand jour l' "Affaire Festina". Le Parlement vote alors le 23 mars 1999 une nouvelle loi, dite "Loi relative à la protection de la santé des sportifs et à la lutte contre le dopage ".



  • 1960 : suspicion de dopage du coureur cycliste danois ENEMARK mort à l'arrivée de la course des 100 km aux JO de Rome



  • 1964 : contrôle de féminité des sœurs PRESS, lanceuses de poids.

  • 1967 : décès de Tom SIMPSON dans le Tour de France (amphétamines)



  • 1968 : le CIO impose les premiers contrôles anti-dopage aux JO de Mexico.

  • 1976 : 2300 contrôles aux JO de Montréal 7 haltérophiles disqualifiés.

  • 1984 : JO de Los Angeles : 11 athlètes positifs et construction du 1er laboratoire de contrôle américain.

  • 1988 : JO de Séoul, une dizaine d'athlètes déclarés positifs dont le célèbre Ben JOHNSON (aux anabolisants), disqualifié après sa victoire et son record du monde sur le 100m. Il sera par la suite récidiviste en 1993 et radié à vie.



  • 1994 : Jeux Asiatiques d'Hiroshima, 11 sportifs chinois dont 7 nageurs contrôlés positifs. Mais aussi, saisie record effectuée par les douanes de l'aéroport de Mexico de 50 tonnes d'Ephédrine, destinées aux laboratoires clandestins de Tijuana

  • 1995 : Juste avant l'ouverture des championnats du Monde de CANTON, l'haltérophilie annonce 64 cas de dopage avérés pour 95 au niveau international


 

 

 

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